Sixième centenaire de Jeanne d'Arc

Jeanne d'Arc en mars

Mars, pour Jeanne d’Arc, c’est le mois terrible du procès, commencé en février. D’autant qu’il se déroule pendant le carême, et que la Semaine Sainte en est un des moments clés. L’écrasant et odieux réquisitoire de Jean d’Estivet occupe toutes les journées du Mardi Saint et du Mercredi Saint, 27 et 28 mars et l’interrogatoire du 31 mars, qui va être décisif pour sa condamnation, correspond au Samedi Saint. De nombreuses réponses de Jeanne mériteraient d’être citées, tant elles sont lumineuses, belles et touchantes. Pour cette lettre d’information qui veut rester courte, nous vous proposerons cette belle réponse de Jeanne lors de l’interrogatoire du 14 mars :

« Le plus souvent les voix me disent que je serai libérée par une grande victoire, et ensuite les voix me disent : « prends tout en gré, ne te soucie pas de ton martyre ; tu viendras finalement dans le royaume de paradis ». Et les voix me disent cela simplement et absolument, c’est à savoir sans faute. Et j’appelle cela martyre, pour la peine et adversité que je souffre en prison ; et je ne sais si j’en souffrirai une plus grande peine, mais de cela je me rapporte à Dieu. »

Nous aurons l’occasion de revenir dans les mois prochains sur la question du martyre de Jeanne, puisque ce titre n’a pas (encore) été décerné à Jeanne qui a été canonisée comme vierge et non comme martyre. Il semblerait que dans sa sagesse, l’Église a laissé sur la couronne de gloire de Jeanne un emplacement vide pour un bijou. Peut-être revient-il à notre temps d’y placer le titre de martyre ?

En savoir plus sur l'association

L’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc a créé en 2024 deux prix.

Le prix Christine de Pizan (1364 – 1430), du nom de la première femme de lettre ayant écrit en langue française, contemporaine de Jeanne d’Arc et surtout auteur du « Ditié de Jehanne d’Arc », qu’elle acheva de composer le 31 juillet 1429, peu après le sacre de Charles VII à Reims, poème dans lequel elle exprime son admiration envers notre héroïne nationale. Par ce prix nous voulons mettre à l’honneur un auteur qui fait connaître et aimer Jeanne d’Arc. Il sera remis cette année à M. Evgeniy Lukin, auteur russe de « Pucelle d’Orléans : Hypostasias Russe », magnifique anthologie de la poésie russe consacrée à Jeanne, dans laquelle il fait figurer côte à côte de grands noms de la littérature russe dont le rayonnement international est en parfaite concordance avec la vocation universelle de l’association.

Le prix Jean d’Aulon, du nom du chevalier (1390-1458), compagnon de Jeanne d’Arc chargé par Charles VII de l’assister durant toute son épopée, qui fut blessé puis capturé à ses côtés et dont Dunois lui-même disait qu’il était « sage chevalier et d’une honnêteté exemplaire ». Par ce prix nous voulons distinguer une personne qui, dans le courant de l’année écoulée, s’est distinguée par une action ou un comportement digne d’éloges. Par son courage physique ou moral dans la défense de la justice ou l’attention portée à ceux qui sont faibles ou dans le besoin, le comportement que nous cherchons à récompenser doit avoir fait honneur à la France. Cette année il sera décerné à M. Henri d’Anselme qui, le 8 juin dernier, à Annecy, a fait cesser une attaque terroriste et a sauvé des vies, dont des vies d’enfant, comme toute la France en a été témoin et lui en est reconnaissante.

Ces prix seront remis le vendredi 12 avril 2024, par le président de l’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc, maître Jacques Trémolet de Villers, à l’occasion d’un déjeuner au restaurant Le Cardinal à Paris.

Participation sur inscription et dans la limite des places disponibles dans le restaurant. Informations sur le site de l’association.